Jeunes combattants - 2015
Jennifer, Elodie, Meriem, Alexandre, Cédric ont entre 15 et 25 ans.
Atteints d’une leucémie ou d’un lymphome, ils sont traités dans le service d’hématologie pour adolescents et jeunes adultes (AJA) de l’hôpital Saint-Louis à Paris.
Ce service, le premier du genre en France, a été spécialement crée pour proposer une prise en charge spécifique à ces patients, en tenant compte de leurs problématiques médicales et psychosociales
Mais la vie de ces jeunes, de passage entre l’enfance et l’âge adulte reste rythmée par les traitements diurnes et nocturnes, les activités collectives, les espoirs et les désespoirs.
Différents, ils ont tous en commun un seul objectif : guérir et sortir.
“On a pas le choix, on s’accroche. On est des randonneurs, on fait de l’escalade sur un mur, quasiment vertical. Même quand on aperçoit plus le soleil, on sait qu’il est en haut, donc on continue à grimper.” Alexandre, 24 ans.
Les jeunes combattants
Le mercredi, c’est le jour de la grande visite médicale. Chef de service, chef de clinique, praticien hospitalier, internes et externes visitent chaque patient pour faire un point sur le traitement en cours. Cette grande visite, souvent très impressionnante pour les plus jeunes, est un élément clé de la formation des futurs médecins. Ici, Elodie, 17 ans, écoute le médecin qui lui explique la suite de son protocole de soin.
Les jeunes combattants
Afin d’améliorer le bien-être des patients, confrontés aux changements corporels liés aux traitements, des sociaux-esthéticiennes passent régulièrement afin de les maquiller, les masser et leur proposer foulards ou perruques. Ici, Juliette se fait masser le crâne et maquiller. Ce moment de détente permet aux patients de reprendre confiance en eux.
Les jeunes combattants
Pas moins de huit produits différents sont administrés à Eva, une jeune patiente de 19 ans, qui souffre de fièvre depuis quelques jours. Sa maman la réconforte d’un geste de la main.
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Pierre, 19 ans marche difficilement pour rejoindre sa chambre après avoir fumer une cigarette.
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Meriem, 24 ans, a appris sa maladie le jour de son accouchement. Ayant subi une greffe de moelle osseuse, elle est confinée dans une chambre stérile pendant plusieurs semaines. Ce jour-là, elle a droit de voir sa petite fille, mais est obligée de se protéger des microbes venant de l’extérieur.
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Tous les traitements se déroulent normalement dans le cas d’Elodie. Lorsque les médecins annoncent ce genre de nouvelles, c’est toujours un grand soulagement.
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Jennifer, 21 ans, se sèche les cheveux après avoir pris une douche. Lors de la chimiothérapie, la perte de cheveux est quasiment inévitable. À un âge où le regard des autres est très important, la plupart des filles redoutent cette transformation.
Les jeunes combattants
Suite au maquillage réalisé par la socio-esthéticienne, Juliette regarde son visage dans la glace. Pour les filles, dont le rapport au corps est particulièrement bouleversé à l’hôpital, le passage de la socio-esthéticienne est très apprécié.
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Alexandre a un parcours de soin compliqué. Arrivé à l’AJA Saint-Louis après un passage à l’hôpital Cochin, il traverse régulièrement des périodes d’exaspération et d’angoisse.
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Une interne (à droite) réalise une ponction lombaire sur le jeune Yann, alors que sa mère (à gauche) lui parle pour le rassurer. Un stagiaire infirmier et une aide-soignante sont là pour assister l’interne. Cet examen, relativement impressionnant, n’est pour personne un moment facile.
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Le traitement des leucémies est très lourd pour l’organisme qui a du mal à supporter les chimiothérapies. Pauline s’est réveillée confuse puis a convulsé à plusieurs reprises. Les médecins ont donc appelé un médecin-réanimateur qui vient évaluer son état général. Ce jour-là, Pauline sera transférée en service de réanimation, le temps que son état s’améliore.
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Malgré l’excitation des fêtes de Noël, Jennifer, 21 ans, est exténuée par son traitement.
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Noël, Chandeleur, Pâques, Halloween rythment le quotidien du service. Tout est fait pour apporter le maximum de moments agréables aux patients.
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Contrairement à la majorité des services hospitaliers, le service AJA de Saint-Louis est un lieu plein de vie. Il n’est pas rare, comme ici, de voir des infirmières et aides-soignantes prendre une pause en jouant au baby-foot avec des patients. Avec le temps, certaines ont même acquis un certain niveau de jeu, à faire pâlir les jeunes les plus doués. (Ici, Cédric vient de perdre une partie).
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Après la pose de la sonde gastrique sur Alexandre, 24 ans, l’infirmière (à gauche) et sa stagiaire (au centre) vérifient la présence du tube dans son estomac en injectant de l'air à l'aide d'une seringue et en écouter les bruits avec un stéthoscope
Les jeunes combattants
Jennifer est toujours inquiète avant une piqûre. Deux infirmières la rassurent avant la procédure, tout en cherchant les veines qu’elles pourront piquer.
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Jennifer et Camille font cuire des crêpes dans la salle d'animation réservée aux patients. Des soirées crêpes sont organisées très régulièrement.
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Normalement, les visites doivent se terminer à 20h, et l’alcool est interdit dans l’hôpital. Mais parfois, les patients contournent ce règlement. Juliette en profite pour organiser un petit apéritif avec deux amies.
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Une infirmière nettoie le cathéter de Cédric. Pendant le traitement, les patients ont un taux de globules blanc très faible, ce qui réduit leurs défenses immunitaires. Le nettoyage du cathéter doit se faire dans un environnement le plus stérile possible.
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Comme la plupart des parents, la mère d'Elodie (au fond) est inquiète lors des actes médicaux. Souvent, les médecins demandent aux parents de sortir afin d’être tranquille le temps de l’acte. Le but est que tout le monde soit détendu : l’enfant, le parent et le médecin.
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Elodie, 17 ans, se repose dans sa chambre en regardant la télévision. Les différents produits des chimiothérapies fatiguent beaucoup les jeunes patients.
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Petit mot doux laissé par la copine d’Alexandre dans la table de nuit de son chéri.
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Alexandre fait sa toilette dans une chambre de flux. Ces chambres sont spécialement conçues pour réduire le risque de contamination grâce à un important système de ventilation dont le bruit est continu. Autre inconvénient : elles sont dépourvues de toilette et de douche.
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Alexandre essaie de ne pas penser au cathéter de 30cm de long qu'une infirmière est en train de lui retirer.
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Elodie, 17 ans, n’a jamais été très sensible aux actes médicaux, même les plus douloureux. Elle continue de regarder la télévision comme si de rien n’était, alors qu'un interne lui fait une ponction lombaire à l'aide d'une aiguille de 10cm de long.
Les jeunes combattants
Eva, 19 ans, souffre depuis quelques jours de fièvre et de difficultés respiratoires. Les effets secondaires de la chimiothérapie sont nombreux (nausées,
vomissements, perte de cheveux, inflammation des muqueuses, brûlures de la peau...). Les patients traversent régulièrement des périodes de douleurs intenses et de fatigue.